Du 8 au 17 septembre, la photographe Andréa Vamos expose aux côtés d’artistes internationaux à l’Espace Niemeyer dans le cadre du Festival Jeune Création. Elle présente une œuvre inédite, une installation intitulée Je pars d’où je viens.
Née du travail documentaire de l’artiste à travers l’ex-Yougoslavie, Je pars d’où je viens s’intéresse au spomeniks, monuments colossaux érigés sous l’ère communiste en mémoire des partisans.
Ces mémoriaux ont forgé l’identité yougoslave de la deuxième moitié du 20e siècle ; ils sont aujourd’hui en pleine érosion, dans une volonté d’oubli, d’abandon symptomatique de la disparition progressive de ce qui fut.
Le travail d’Andréa Vamos cherche à leur donner une continuité, un prolongement.
« Les racines de mon travail puisent à la fois dans mes origines, mes racines identitaires, mais vont également puiser aux racines de la Terre, en traitant plastiquement l’exploitation des territoires par l’Homme et les constructions monumentales, points de repère identitaires qu’il a voulu bâtir pour forger une histoire, des symboles et un destin communs. Je pars d’où je viens est un processus d’installation qui extrait pour mieux reconstruire, qui occulte pour mieux montrer en donnant une continuité créative dynamique à ce qui semblait figé, en l’inscrivant comme par réactivation dans le présent. Il témoigne des mutations permanentes des paysages et des constructions humaines par juxtaposition de sites photographiés à travers mes itinéraires dans les Balkans. Introspectif, ce processus d’installation nous renvoie à la nécessité d’appartenir à une histoire commune, pour pacifier les relations entre les Hommes. »
Andréa Vamos