Jusqu’au 27 octobre 2024, l’exposition Mon cœur mis à nu revient sur le parcours de Philippe Pasqua depuis ses premières années de création, durant les décennies 1980 – 1990, en se focalisant sur les aspects principaux de l’œuvre : identité et intimité, vie et mort, chair et métaphysique, ténèbres, effroi et salut, présence au temps.
L’intitulé de cette exposition monographique, Mon cœur mis à nu, s’inspire du titre éponyme donné par Charles Baudelaire à un de ses écrits les plus personnels, rédigé en 1864 et publié à titre posthume (1897). Le poète, sans filtre et à tâtons, y interroge sa propre position de créateur, sa condition humaine et sociale.
“De la vaporisation et de la centralisation du moi. Tout est là”, écrit Baudelaire. Cette formule, qui ouvre Mon cœur mis à nu, constitue le fil de l’exposition. Comment ne pas s’égarer, comment se retrouver, comment, créateur, ne pas perdre le centre ?
La pratique artistique mobilise l’artiste à cette fin : élaborer pas à pas la figure du moi, l’équivalent d’un autoportrait où preuve aura peut-être été faite, en fin de course, de la validité et des pouvoirs de la création, contre la dissolution et le sentiment de la perte.
L’exposition se structure autour des entrées suivantes : “Portraits”, “La roue du temps”, “Vaudou, Bloc, Trauma”, “La porte de l’Enfer”, “La Cène”, “Monolithe”.
Commissariat et textes Paul Ardenne
